Les communes du bassin versant de Grand Lieu, irriguées par la Boulogne, la Logne, l’Ognon et l’Issoire, ont été copieusement arrosées par de fortes pluies en fin de semaine dernière.
La crue qui en a résulté vendredi a provoqué des inondations dans plusieurs bourgs ou hameaux de notre territoire.
Il faut rappeler que notre Bassin versant se caractérise par un relief peu accidenté. Pourtant, les cours d’eau voient leur niveau monter et descendre très rapidement.
Pourquoi ?
Les surfaces artificialisées ont beaucoup augmenté depuis 20 ans ce qui a entraîné une forte imperméabilisation des sols d’où un afflux important et brutal des eaux de pluie par le phénomène de ruissellement.
L’évolution des pratiques agricoles, le comblement des mares et l’assèchement des terres humides, la suppression des haies et talus et la gestion hydraulique des fossés accélèrent la vitesse des écoulements. De plus, les aménagements de toute sorte ont empiété sur les zones inondables réduisant l’expansion des crues.
Les pluies abondantes et intenses, à caractère orageux liées au changement climatique, arrosent des terres déjà saturées par la pluviométrie importante de ces dernières semaines et vont directement gonfler les cours d’eau de faible profondeur.
Les terrains situés dans les parties les plus basses de nos vallées constituent de véritables cuvettes dans lesquelles l’eau s’accumule avant de repartir vers l’aval. Mais il faut à ce moment-là, que le lac et les marais de Grand Lieu et de La Loire puissent absorber cet afflux hydraulique. Si, par malchance, La Loire, soumise à l’effet de la marée océanique, est à ce moment précis en hautes eaux, elle ne peut plus jouer son rôle d’évacuation. Le niveau d’eau s’élève inévitablement dans le bassin amont.
Des pluies abondantes sont prévues pour cette fin de semaine et risquent de provoquer des crues semblables à celles que nous avons connues la semaine passée.